Dans le cadre des commémoration du 8 mai 1945, reconstitution d’un bivouac américain à Louisfert, à proximité de Chateaubriant.
Dans le cadre des commémoration du 8 mai 1945, reconstitution d’un bivouac américain à Louisfert, à proximité de Chateaubriant.
Le PAK 40, canon de 7.5 cm, était l’un des canons des plus répandus dans l’armée allemande en 1944. Il pouvait percer à 2000 m le blindage de pratiquement tous les chars alliés.
Il est exposé sur la place de la mairie du Dezert.
Sur le mur, une plaque rend hommage au Lieutenant-Colonel Harry A. « Paddy » Flint, commandant le 39ème régiment d’infanterie de la 9ème Division.
Le 23 juillet 1944, à un croisement, Flint est grièvement blessé par un sniper allemand et meurt de ses blessures le lendemain.
La plaque mitraillée du Dezert témoigne des combats dans la localité.
En mémoire aux victimes civiles et militaires tuées lors de la libération de Graignes, un mémorial a été érigé à l’intérieur de l’église restée en l’état depuis 1944.
Le 6 juin 1944, vers 2h du matin, 170 parachutistes du 507ème régiment de la 82ème Division Aéroportée américaine atterrissent dans les marais inondés de Graignes, à une vingtaine de kms au sud d’Anfreville, l’endroit prévu.
Après s’être regroupés grâce à leurs « Crikets », ils se dirigent vers le bourg non occupé par les allemands et s’y installent aidés par les habitants, qui les logent, les ravitaillent, les soignent, ils se préparent à la bataille qui parait à tous inévitable, les allemands les ayant repérés et observés. La commune est bouclée. Des tranchées entourent le bourg. L’école sert de poste de commandement et le clocher de poste d’observation.
Les hostilités sont déclenchées le 10 juin dans la soirée, lorsqu’un parachutiste américain abat 2 allemands se dirigeant en side-car vers le bourg. Le lendemain, c’est le dimanche sanglant à Graignes. Vers 10h, alors que les parachutistes assistent à la messe avec les habitants, les allemands lancent une première attaque. Ce n’est qu’au bout de la troisième, un peu avant la tombée de la nuit, qu’ils contrôlent le bourg. Les américains, manquant de munitions, sont obligés de décrocher. Plusieurs d’entre eux sont tués ou capturés. Les autres parviennent à s’enfuir par les marais après s’être cachés. Les prisonniers sont exécutés.
Les allemands, qui ont subi de très lourdes pertes, se vengent en saccageant les maisons dont les habitants ont été expulsés voire exécutés comme l’abbé Leblastier, curé de Graignes.
Graignes est libérée le 12 juillet, après plusieurs tirs d’artillerie de part et d’autre. Une trentaine d’américains sont morts au cours des combats. Un tiers des immeubles sont entièrement détruits, les autres le sont partiellement.
Escapade en secteur 29ème :
Direction Chaulieu et son château du16ème siècle.
Le poste de commandement de la 29ème s’y installe le 14 août 1944.
La veille, le 175ème régiment occupe les hauteurs de St-Sauveur et St-Martin de Chaulieu en dépit d’un feu d’artillerie extrêmement violent.
Avec l’aide des 115ème et 116ème régiments, l’objectif de la côte 367 à quelques kilométres, point le plus haut du département de la Manche, est atteint par les Gi’s.
3 chemins desservent le château et son lieu-dit « La Cour ».
La ferme du château est devenue le lieu d’habitation.
William Thomas CHANCE (Junior) est né le 28 août 1912
à Rowland dans le Comté de Robeson, Caroline du Nord.
Ses parents sont William Thomas CHANCE (1884-1939)
et Mary Etta LEGETTE CHANCE (1884-1968).
Il a 3 frères ; Thomas, Douglas et Mack (servit dans le Pacifique en tant que Caporal)
ainsi que 3 sœurs.
Il est marié à Margaret JACKSON et ont une fille Patsy née en 1942.
William travaille comme employé dans une gare.
Il est incorporé le 27 novembre 1943 au Fort Bragg.
Son matricule est le 34854744.
Il est affecté au 116ème régiment de la 29ème Division.
Il est tué le 26 août 1944 en Bretagne.
Dimanche 29mai 2011 , Memorial Day
:
Fleurissement de la tombe de William :
En juillet 1943, le Major Général Charles H. Gerhardt, commandant la 29ème Division, surnomme sa Jeep Willys MB châssis n°293848, register number n° 20 47 24 19 « VIXEN TOR » en référence aux légendes des landes Anglaises des Moors ; secteur d’entrainement des Twenty-niners.
Vixen Tor débarque sur Omaha à D-Day+1 : le 7 juin 1944.
Le Tec 5 Henry AARON et le Sergent Robert CUFF seront les conducteurs attitrés.
Gerhardt suit le front à son bord : le 18 juillet 1944, Vixen Tor entre dans Saint-Lô.
Le 29 juillet 1944, Vixen Tor reçoit une balle dans sa roue de secours : Impacte encore visible.
En novembre 1944, le Général Dwight D. Eisenhower visite la 29ème Division sur la ligne de front à la frontière allemande à bord de Vixen Tor :
En mai 1945, la guerre est terminée, Vixen Tor rentre aux Etats-Unis.
En novembre 1946, la Garde Nationale du Maryland prend en charge Vixen Tor.
Gerhardt demande à ce que Vixen Tor soit cédée à son ancien conducteur mais l’armée refuse.
En 1950, Vixen Tor est réformée et les vétérans de la seconde guerre mondiale en prennent soin.
En 1982, le musée de la Garde Nationale du Maryland est inauguré au 5ème Armory Regiment de Baltimore et Vixen Tor en est la pièce maîtresse.
En 1991, Vixen Tor est reconditionnée pour être opérationnelle à la célébration du 50ème anniversaire de la mobilisation de la Garde Nationale du maryland pour la seconde guerre mondiale.
En 1994, Vixen Tor est de retour en Normandie avec la 29ème Division pour le 50ème anniversaire du D-DAY.
Au monument du Major Howie à Saint-Lô :
Sur Omaha :
Ce 50ème anniversaire ne fut pas sans problème. Les 2 sergents de la 29ème Division Light, Bill Ward et Jim Sparrow en charge de conduire Vixen Tor durant ce périple, prennent la route de l’aéroport de Paris en direction de la Normandie. Mais à proximité de Rouen, ils tombent en panne sur l’A13 : Vixen Tor est immobilisée sur une aire de repos. Informée, la 29ème French Historical Association met tout en œuvre pour rapatrier Vixen Tor, sa remorque et ses 2 conducteurs. Le principal problème provient du refroidissement du moteur : le circuit est nettoyé et un radiateur est prélevé sur une des jeeps d’un des membres de l’association. Vixen Tor est prête à affronter les cérémonies du 50ème.
En 2009, pour le 65ème anniversaire du D-DAY, un collectionneur Anglais débarque sur Omaha avec une copie conforme de Vixen Tor :Vixen Tor 2
Le BD 72 est un central téléphonique portatif de campagne à appel par magneto. D’une capacité de 12 lignes, il est inséré dans une caisse en bois à 2 poignées, d’une sangle de transport réglable et de 4 pieds pliants en acier.
Il est généralement employé au centre des transmissions du PC des petites unités.
4 lignes peuvent être dédiées au télégraphe.
Il existe également en 6 lignes ; le BD 71.
TM 11-330
Le Major Général Charles H. Gerhardt est certainement le gradé le plus controversé de la 2nde guerre mondiale. On dit de lui qu’il commande 3 divisions : une sur le champ de bataille, une à l’hôpital et une au cimetière. A la fin de la guerre, il fut tout de même rétrogradé au rang de Lieutenant-colonel pour avoir sacrifié tant d’hommes aux portes de Saint-Lô et de Julich.
Gerhardt est née le 6 juin 1895 et décède le 9 octobre 1976 d’une crise cardiaque à l’âge de 81 ans.
Son père est le Brigadier Général Charles Gerhardt.
Sa femme Nina.
Il a donc grandit dans un univers militaire et rejoint l’académie militaire de West Point où il montre ses talents de joueurs de football, de baseball et de polo.
En 1916, il accède au grade de 2nd Lieutenant dans la cavalerie et sert dans la 89ème Division jusqu’ à la fin de la 1ère guerre mondiale.
En 1932, il est sélectionné comme juge équestre aux jeux olympiques de Los Angeles.
La 29ème Division est à la base une unité de la garde nationale avec des soldats originaires des états du Maryland, de Washington DC, de Virginie et de Pennsylvanie.
Dès 1942, la division débarque en Angleterre pour 2 années d’entrainement intensif.
En juillet 1943, Gerhardt prend le commandement de la « Blue and Grey » : la 29ème Division et invente son cri de ralliement ; 29 let’s go !
Gerhardt, surnommé « Uncle Charlie » ou « Jumping Charley », exige beaucoup de ces hommes : tenues exemplaires, sens du devoir et du dévouement.
Jugulaires de casques non mises, épluchures d’orange jetées au sol, autant de motifs pour que Gerhardt sanctionne ses soldats.
Il est autant approuvé que désapprouvé par ses supérieurs.
Pour redonner le moral à ses soldats, il fait même ouvrir une maison close près de Rennes mais le Général Omar Bradley lui ordonne sa fermeture.
10 mois après le D-Day, la 29ème a combattu plus de 242 jours. Elle est arrêtée en Allemagne sur les rives de la rivière Elbe pour attendre l’armée Russe.
Les pertes atteignent plus de 20 000 hommes, plus que toutes les autres divisions, même la 1ère Division qui a également combattu en Afrique du Nord et en Italy.
En 1952, il part en retraite au plus haut grade, Major General, avec la « Distinguished Service Medal » et la « Silver Star ».
Gerhardt est enterré au cimetière national d’Arlington.