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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 06:54

 

Voici 2 photos d’époque d’une ville qui fête sa libération et des habitants qui saluent le passage des troupes américaines.

Dans 99% des légendes, ces photos sont attribuées à Fougères : c’est une erreur.

Ces habitants sont des Saint-Jamais :

Nous sommes bien à Saint-James (50) que nous connaissons particulièrement pour son cimetière américain, anciennement route de Fougères d’où sûrement l’erreur, désormais rue de la libération.

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Le café Salmon était bien connu des Saint-Jamais.

 

En 70 ans, les lieux n’ont pas beaucoup changé.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 12:46
Hébécrevon, en 1944, 165 maisons, 585 habitants, à 6 kms de la cité préfectorale : Saint-Lô.
Le 18 juin 1940, venant de Saint-Lô, les premiers motocyclistes de la Wehrmacht apparaissent dans le bourg mais ne font que passer.
Le même jour, dans la soirée, 4 motocyclistes s’arrêtent dans la bourgade. Autour d’eux, des portes closes  derrières lesquelles les habitants scrutent les nouveaux arrivants. Ils se dirigent vers la maison du maire, M. Rauline, jugée convenable pour les abriter et demandent à se faire servir à manger et l’hospitalité pour la nuit. Le premier contact avec l’occupant est établi.
Les jours suivants, le gros des troupes allemandes traverse la commune en direction de Perier : camions, chars alternent avec les motos.
Le 25 juin 1940, l’armistice désarme les troupes françaises. La liberté s’efface pour laisser place à l’occupation.
Cette occupation consiste pendant 4 années en stationnements périodiques de quelques sections d’infanterie, d’artillerie, de parachutistes et de SS dans le bourg et les principales fermes. Ces troupes restent 15 jours, 1 mois, parfois plusieurs mois, s’entrainent quasiment tous les jours et rentent dans leurs cantonnements au pas cadencé et chantant en chœur des chants d’Outre-Rhin.
Le stationnement des troupes au bourg oblige à plusieurs reprises le transfert des écoles dans les maisons particulières. Ainsi les maisons des familles Rauline, Leboidre, Delaunay et Maês se transforment tour à tour en salle de classe.
En juin 1942, inhumation dans le cimetière de 4 patriotes emprisonnés et fusillés à Saint-Lô par les allemands. A chaque fois, la veille, dans la soirée, les autorités allemandes ordonnent au Maire de faire creuser suivant le cas une ou 2 fosses dans le cimetière pour le lendemain 6h et d’être présent à l’heure indiquée avec le garde champêtre et 2 civils. Le lendemain, une conduite intérieure et un camion, avec un sous-officier et 2 soldats de la Wehrmacht s’arrêtent devant le cimetière. Aidés des civils, ils descendent le ou les cercueils faits de planches mal jointes tâchées de sang et les déposaient dans la tombe. Défense formelle des allemands de fleurir les tombes.
En février 1943, une compagnie de SS, désignée pour Hébécrevon, réquisitionne le château. Ils y restent 2 mois et malgré la crainte qu’ils inspirent, ne se font pas remarquer par des sévices graves.
Début 1944, un ordre général du commandant allemand prescrit la construction de barrages à l’entrée de toutes les agglomérations de la région. Ces barrages sont composés de plusieurs troncs d’arbres destinés à retarder l’avance de troupes motorisées dans le cas d’un débarquement éventuel. Pour construire ces barrages à Hébécrevon, les troupes d’occupation ordonnent au Maire de mettre à leur disposition 15 à 20 hommes par jour. Encadrés seulement par 2 soldats allemands, ils se rendent durant une quinzaine de jour au bois de Mingret pour y abattre les arbres nécessaires.
Au matin du 6 juin 1944, certains habitants d’Hébécrevon sont réveillés par un bourdonnement lointain. Les avions alliés bombardent Saint-Lô. Le jour venu, les chasseurs alliés rasent les arbres et mitraillent les convois allemands sur les routes. Au coucher du soleil, des vagues d’avions alliés lâchent de nouveau leurs bombes sur Saint-Lô. Le ciel tout rougeoyant éclaire la nuit à 6 kms à la ronde.
Le 7 juin 1944, Hébécrevon est traversée par de nombreux Saint-Lois. Défigurés, poussiéreux, mal vêtus, ils fuient leur ville comme des zombies. Certains possèdent de la famille ou des amis à Hébécrevon et demandent l’hospitalité qui leur est accordé largement et de grand cœur.
Vers le 12 juin 1944, mitraillage de la voiture du Général allemands Erich Marks qui lui coûte la vie. Le Maréchal Rommel l’avait proposé pour remplacer à la tête de la 7ème armée le colonel général Dolleman décédé. Mais Hitler n’avait guère confiance en Marcks et lui préfère le SS, Hausser.   Marcks_Erich-copie-1.jpg
Sa tombe au cimetière allemand de Marigny :  cim-marigny-marcks.JPG
Le 20 juin 1944, baptême du feu : un obus éclate au milieu du bourg sans faire de blessé. 3 autres suivent et tombent dans les champs aux alentours tuant un âne.
Les 25 et 26 juin 1944, 2 batteries allemandes de canons prennent position à Hébécrevon et commencent à tirer en direction de Cavigny-la Meauffe et au-delà. Au bout de 3 jours d’observation de l’aviation américaine, une pluie d’obus s’abat sur les 2 batteries les réduisant au silence.
Début juillet 1944, de nouvelles troupes d’artillerie arrivent et déploient leurs canons.
Du 6 au 12 juillet 1944, les batteries allemandes se déplacent à plusieurs reprises pour ne pas se retrouver écrasées par l’artillerie américaine.
Le 8 juillet 1944, les autorités allemandes donnent l’ordre d’évacuation générale et les habitants se retrouvent sur les routes de l’exode.
Le 14 juillet 1944, les derniers civils quittent la commune, chassés non plus par les allemands mais par le feu de la mitraille.
Le 15 juillet 1944, le front n’est plus qu’à 3 kms. Les allemands lancent de vigoureuses contre-attaques contre la 30ème division d’infanterie américaine mais reculent pas à pas devant cette marée montante venant de Pont-Hebert.
Le 19 juillet 1944, les troupes américaines sont à moins d’1 km du bourg mais le front reste stationnaire pendant les 4 jours suivants. En effet une grosse pluie ralentit l’offensive alliée et le matériel lourd indispensable à une attaque de grande envergure ne parvient que progressivement sur le front.
Le 24 juillet 1944, les 9ème et 30ème Divisions américaines sont massées sur la ligne de front. De 8 à 9h, 1600 avions américains bombardent et mitraillent en piqué les positions allemandes entre Hébécrevon et Pont-Hebert.
Le 25 juillet 1944, les troupes américaines stationnées sur Rampan, sont harcelées par l’artillerie ennemie. Ils découvrent 2 guetteurs allemands dans le clocher d’Hébecrevon. En moins d’1/4 d’heure, des obus de gros calibres s’abattent sur la tour et l’église. Le clocher bascule et s’effondre dans un nuage de poussière.
Mais le 25 juillet 1944 reste le jour choisit pour le déclenchement de l’opération COBRA : Dès 9h, 3500 avions vont déverser un tapis de bombes ( 2 bombes pour 1000 m2 ) au sud de la route Saint-Lô-Perier, entre la route Saint-Gilles-Pont-Hebert et la route de Tribehou-Marigny, un rectangle de 9 kms sur 2 kms. Lorsque le bombardement de l’aviation se termine, c’est l’artillerie américaine qui pilonne le secteur. En même temps, l’infanterie américaine s’élance en vagues successive à l’assaut des positions allemandes. Pour Hébécrevon, ce rôle revient au 1er et 2ème bataillons du 119ème régiment d’infanterie et du 3ème bataillon du 120ème régiment de la 30ème Division américaine.

Le 25 juillet 1944, le Pc du 119ème régiment de la 30ème DI est installé à proximité de Mesnil-Durand en direction d’Hébécrevon. Des B17 et B24 américains larguent leurs bombes un peu court et atteignent le PC. Le Tec 4, Patsy BARBATO, secrétaire du PC se retrouve ensevelit et blessé. Ces camarades font leur maximum pour le sortir rapidement. Photos prises sur le vif :

 

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Les troupes de la 30ème DI entrent dans Hébécrevon, une colonne arrive par la droite du Mesnil-Durant et une autre venant de la route de Perier : 

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Les 119ème et 120ème régiments prennent la direction de Saint-Gilles.

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Ils passent devant l’église en ruine.

 

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Au fond, les habitations du bourg en ruine. 

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Après les différents bombardements aériens, les pilonnages d’artillerie, voici les restes des maisons (famille Leboidre) du bourg d’Hébécrevon :

 

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Sur les 165 maisons d’habitation, 80 sont détruites totalement et 85 partiellement dont un certain nombre seront abattues par la suite. Seules 3 personnes ont payé de leur vie sur le secteur d’Hébécrevon ; Chiffre peu élevé grâce à l’ordre d’évacuation. Les pertes en cheptel sont les suivantes : 32 chevaux, 698 bovins, 257 porcs, 174 moutons et les animaux de basse-cour. Les ¾ des pommiers sont atteints et devront être remplacés.

 

Les Weasel M29 progressent vers Saint-Gilles.

 

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Les Transmissions s’affèrent à réparer les lignes téléphoniques.

 

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 13:10

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 13:09

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 13:07

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 13:05

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 13:02

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 12:39

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 12:37

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